Nous vous installons dans un boudoir meublé avec charme : lit à baldaquin, bergère, commode et de rideaux en lin.. Ses couleurs douces et ses matières chatoyantes conviendront tout à fait à l’ambiance chic et feutrée que vous recherchez.
Descriptif de la chambre : chambre sur parquet avec un lit à baldaquin (130cm) disposant d’une commode, une bergère et une télé avec une salle d’eau avec une douche et un WC .
QUI EST MADAME DE SEVIGNE ?
La marquise de Sévigné était une des femmes les plus remarquables du temps de Louis XIV. Née à Paris le 5 février 1626, sur l’actuelle Place des Vosges, Marie de Rabutin Chantal, Marquise de Sévigné vivait au siècle de Louis XIV. Elle vécut 70 ans, ce qui était rare. Une véritable doyenne.
Elle n’était pas pour autant une femme de Cour mais elle fréquentait Corneille, La Fontaine, Molière et évidemment Racine. Elle brillait par son esprit autant que par sa beauté. Elle épousa à 18 ans un jeune aristocrate breton, brillant mais batailleur, Henri de Sévigné, propriétaire du château des Rochers.
MADAME DE SÉVIGNÉ ET LA MODE
Madame de Sévigné, « Précieuse » certes, mais gravure de mode aussi, elle voulait tout avant tout le monde. Elle portait une robe de bal dont le corsage et la jupe étaient assortis au niveau de la matière et des couleurs. Elle s’habillait avec du tissu d’ameublement (elle aurait adoré les Toiles de Mayenne si celles-ci avaient existé à l’époque).
Séductrice dans l’âme, elle portait un corset des plus serré grâce aux baleines d’acier ou d’osier, elle assumait un décolleté plongeant et dévoilait ses épaules. Elle a même créé sa propre coiffure. Le chignon Sévigné se compose de frisures sur les côtés tombant sur les épaules, avec des guêpes et des papillons dans les cheveux, sortes d’épingles à chignons ornées de fausses pierres. Elle aurait été fan de Swarovski
MADAME DE SÉVIGNÉ ET SA FILLE
«Tous les pas qu’elle fait l’éloignent de moi». Madame de Sévigné, orpheline à 6 ans, mariée à 18 ans, donne naissance à 2 enfants : Françoise (1646) et Charles (1648), et devient veuve à 25 ans. La Marquise de Sévigné est une mère aimante, néanmoins, Françoise n’en reste pas moins sa préférée: son idole.
La Marquise de Sévigné entreprend alors de marier sa fille en l’affichant à Versailles. La Cour présente Françoise comme une « beauté digne d’enflammer le monde », et la surnomme « la plus jolie fille de France ». Le choix se porte alors sur un double veuf, François Adhémar de Castellane, comte de Grignan. Il a le mérite de plaire à sa fille, malgré sa laideur dont il est le premier à en rire… Louis XIV le nomme, en guise de cadeau de mariage, lieutenant-général de Provence sorte de Préfet de la Drôme provençale. Ce qui est une très belle promotion pour son gendre sera pour elle une déchirure, puisque sa fille ne tarde pas à partir le rejoindre.
Elle a le sentiment que sa fille est exilée. C’est un véritable déchirement et c’est aussi le commencement de leur relation épistolaire, dès le 6 février 1671.
“ Ma douleur serait bien médiocre si je pouvais vous la dépeindre …” Elle lui adresse 3 à 4 lettres par semaine. On recense aujourd’hui 1120 lettres de Madame de Sévigné, dont 764 à sa fille Madame de Grignan. Une sorte de monologue étendu sur plusieurs années, puisque nous n’avons retrouvé qu’une poignée de lettres de sa fille. Cette correspondance est surtout le témoignage de l’amour d’une mère à sa fille, nous pouvons aussi découvrir une tendresse sans limites. Françoise de Grignan est le sujet de l’œuvre de sa mère.
SON AMOUR POUR LES ANECDOTES
Mais c’est surtout dans ses lettres pleines d’anecdotes succulentes que Madame de Sévigné excelle à souffler le chaud et le froid. On retrouve cet esprit dans sa correspondance avec sa fille Madame de Grignan. Elle lui raconte tous les événements qui se passent autour d’elle, y compris les frasques de la Cour et ce qu’il se passe dans la campagne, en Bretagne, en Bourgogne ou ailleurs … Impitoyable Marquise de Sévigné, quand il s’agit de donner des nouvelles d’autres dames (lettre à Mme de Grignan (Vichy, jeudi 4 juin 1676)…
SES ŒUVRES
Vous pouvez découvrir des œuvres de Madame de Sévigné à la médiathèque de Madame de Sévigné à Vitré www.bm.mairie-vitre.fr.
Alors profitez-en pour découvrir la commune de Vitré en Ile-et-Vilaine.
Vous aurez d’ailleurs l’occasion de découvrir quelques-unes de ses lettres dans quelques livres mis à disposition dans la chambre.
« Nous avons ici une Mme de La Baroire qui bredouille d’une apoplexie ; elle fait pitié. Mais quand on la voit laide, point jeune, habillée du bel air, avec des petits bonnets à double carillon, et qu’on songe de plus qu’après vingt-deux ans de veuvage, elle s’est amourachée de M. de La Baroire qui en aimait une autre à la vue du public, à qui elle a donné tout son bien, et qui n’a jamais couché qu’un quart d’heure avec elle pour fixer les donations, et qui l’a chassée de chez lui outrageusement (voici une grande période), mais quand on songe à tout cela, on a extrêmement envie de lui cracher au nez. «
